Pas de doute : Sebastian Coe a lancé sa campagne pour la présidence du CIO. Le Britannique était présent le mois dernier au Forum des fédérations internationales à Lausanne, puis à l’assemblée générale de l’Association des comités nationaux olympiques (ACNO) au Portugal. Normal. Moins habituel, il multiplie les interventions dans les médias pour présenter sa position et ses idées sur l’instance olympique, sur les Jeux et sur leur avenir. Dernière en date : une longue interview accordée au site Sportsin. Prudent, Sebastian Coe se garde bien de verser dans la critiques des années Thomas Bach. Mais il l’explique : « Les Jeux olympiques sont le plus grand spectacle sportif du monde et Paris 2024 a prouvé à quel point ils peuvent être passionnants et enrichissants. Mais j’ai l’impression que les Jeux n’en font pas assez pour impliquer la prochaine génération, pour capter l’imagination des jeunes afin qu’ils rêvent de devenir des olympiens. Nous risquons de nous focaliser sur des débats trop pointus qui nous éloignent du message essentiel – Plus vite, plus haut, plus fort ensemble. » Pas faux. Le président de World Athletics laisse également entendre que l’administration du CIO pourrait avoir à changer s’il était élu en mars prochain. « Je pense qu’il faut de la stabilité, mais pas au détriment d’un changement réfléchi, détaille-t-il. Nous devons examiner les structures, les processus et la culture en place pour nous assurer que les membres du CIO, les CNO et les FI sont présents aux tables de décision. De la même manière que je l’ai fait dans d’autres organisations, je voudrais examiner la structure du siège pour m’assurer qu’elle est aussi efficace et efficiente que possible. Vous ne serez pas surpris d’apprendre que je pense qu’il est temps d’examiner les moyens de redistribuer l’argent généré par les Jeux à ceux qui génèrent les revenus – les athlètes, les comités nationaux olympiques et les fédérations internationales. Ces conversations se déroulent, et se sont déroulées, à huis clos au sein des trois groupes. Soyons donc plus ouverts et transparents et examinons correctement les risques et les opportunités. »
— Publié le 7 novembre 2024