Jour J pour Sheikh Ahmad al-Fahad al-Sabah. Le dirigeant koweïtien, membre du CIO et président en retrait de la Solidarité olympique et de l’Association des comités nationaux olympiques (ACNO), s’est présenté lundi 30 août devant le tribunal de Genève, en Suisse, pour l’ouverture de son procès. Il est accusé, avec quatre autres prévenus, de manipulation dans une tentative de complot contre le pouvoir au Koweït. Selon l’acte d’accusation, Sheikh Ahmad al-Fahad al-Sabah aurait participé à la manipulation de vidéos accusant le régime koweïtien de corruption. Elles impliquaient l’ancien Premier ministre du Koweït, Sheikh Nasser al-Sabah, présenté comme un acteur majeur de nombreuses malversations financières et politiques. Les images ont notamment circulé sur les réseaux sociaux. Elles montrent l’ex Premier ministre et l’ancien président du Parlement, aujourd’hui décédé, comploter contre l’émir du Koweït. Les faits remontent à l’année 2014. Le procès a longtemps été reporté, mais il a finalement débuté lundi en présence de quatre des cinq accusés, dont Sheikh Ahmad al-Fahad al-Sabahn et l’un de ses anciens assistants. Il doit normalement durer toute la semaine, avec un verdict des trois juges attendu vendredi 3 septembre. Les accusés risquent des peines de prison allant jusqu’à cinq ans. Lundi 30 août, l’audience a débuté avec l’interrogatoire d’Hamad al-Haroun, présenté comme un ancien collaborateur de Sheikh Ahmad. Ce dernier devrait être entendu mardi 31 août. Depuis sa mise en accusation, le dirigeant koweïtien a pris la décision de renoncer à ses nombreuses fonctions au sein du mouvement olympique. Il a laissé la présidence de l’ACNO au Fidjien Robin Mitchell. Il n’était pas présent aux Jeux de Tokyo, ni à la session du CIO organisée avant l’événement.
— Publié le 31 août 2021