Une page se tourne dans le monde sulfureux de l’haltérophilie. Tamas Ajan, 81 ans, le président de la fédération internationale (IWF), a démissionné de son poste. Enfin. L’annonce en a été faite mercredi 15 avril par un communiqué de l’IWF. Le dirigeant hongrois, président depuis deux décennies, avait été écarté depuis le 23 janvier, pour une période de 90 jours, à la suite des révélations de la chaîne allemande ARD sur une culture du dopage et de la corruption au sein de l’haltérophilie mondiale. « L’IWF remercie Tamas Ajan pour plus de quatre décennies de services rendus à l’haltérophilie, a très diplomatiquement suggéré la présidente par intérim de l’institution, l’Américaine Ursula Papandrea. Lorsque les circonstances sanitaires liées à la pandémie le permettront, la tenue d’élections permettra à une nouvelle génération de commencer à travailler dès que possible pour assurer un avenir brillant au sport que nous aimons. » Tamas Ajan a toujours nié les faits qui lui sont reprochés dans le documentaire d’ARD. Une enquête sur la réalité des accusations a été confiée par l’IWF à une équipe d’experts indépendants, conduite par le juriste canadien Richard McLaren. Elle est toujours en cours.
— Publié le 16 avril 2020