Une page a été tournée au Japon, vendredi 28 août, avec le départ de Shinzo Abe. Le Premier ministre a annoncé lui-même devoir renoncer à ses fonctions pour des raisons de santé. A 65 ans, Shinzo Abe aura marqué l’histoire : il est le Premier ministre japonais ayant connu le plus long mandat, étant resté en place sept ans et huit mois. Il a donc accompagné la préparation des Jeux de Tokyo 2020 depuis la désignation de la capitale japonaise par la session du CIO en septembre 2013 à Buenos Aires. A l’image de la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, il a souvent joué un rôle décisif dans le dossier olympique, notamment au moment de la décision de reporter l’événement d’une année. Thomas Bach ne s’y est pas trompé. Le président du CIO s’est fendu d’un communiqué en forme d’hommage, quelques heures seulement après son départ, où il explique vouloir « remercier le Premier ministre Abe pour le grand leadership dont il a fait preuve en ramenant les Jeux Olympiques au Japon, après ceux de Tokyo 1964, et en supervisant et en soutenant la préparation générale de l’édition de Tokyo 2020. Son engagement a été crucial pour faire du comité d’organisation de Tokyo le mieux préparé de tous les temps. Tout au long de ces années, le premier ministre Abe a été un partenaire solide qui a toujours défendu les intérêts du Japon et, en même temps, en qui l’on pouvait toujours avoir confiance. » Le départ de Shinzo Abe ajoute à l’incertitude qui règne actuellement au Japon sur la préparation des Jeux de Tokyo. Son successeur sera désigné le 17 septembre à l’occasion d’une réunion exceptionnelle du parlement japonais. Selon les médias japonais, le mieux placé pour occuper le poste serait l’ancien chef de la Défense, Shigeru Ishiba.
— Publié le 31 août 2020