Peu fréquent. A moins de six mois de l’événement (J – 179), le directeur artistiques des cérémonies des Jeux de Paris 2024 a levé un coin du voile sur la soirée d’ouverture, vendredi 26 juillet sur la Seine. Thomas Jolly n’a pas dévoilé le secret le mieux gardé, l’identité du dernier porteur de la flamme, mais il a révélé certains détails du volet artistique de la cérémonie. « Beaucoup de décors sont déjà en construction, a-t-il expliqué dans un entretien à l’AFP. Le contact avec les artistes a été pris et les répétitions pourront démarrer à partir de mars Le rêve et la réalité se cumulent aujourd’hui de manière harmonieuse à 90% Il reste 10% de mon projet à réadapter. » Les 10% en question ont dû être revus après analyse technique des conditions du décor, la Seine, dont sa profondeur inégale et la contrainte du vent. Thomas Jolly a confirmé que les répétitions ne pourraient évidemment pas se tenir sur le fleuve, mais en intérieur dans de très grands hangars, et sur une base nautique pour toute la partie prévue sur l’eau. « Ce seront des répétitions toutes morcelées, a-t-il précisé. Sur les derniers jours, on va pouvoir les mettre bout à bout pour que tout le monde découvre l’assemblage final le soir de la cérémonie. » Peu avare de révélations, Thomas Jolly l’a confié : « Une dizaine de tableaux vont s’échelonner depuis le pont d’Austerlitz jusqu’au Trocadéro. Ils seront traversés par les délégations et animés par des artistes venus de toutes les disciplines – cirque, danse, musique, performance, arts plastiques… Le récit que nous avons écrit raconte une histoire de ce qu’est la France et de ce que sera la France. J ’ai envie que chaque spectateur se sente représenté. La France, c’est à la fois Edith Piaf mais aussi le rappeur Jul, la cantatrice Natalie Dessay. C’est tout un tas de genres musicaux. La France, c’est le fromage mais aussi le bretzel, le couscous. C’est tout un tas de diversité. L’idée est de redire que la France est un récit qui s’enrichit en permanence. »
— Publié le 29 janvier 2024