Hasard du calendrier, Thomas Bach était à Paris, lundi 10 juin, au lendemain de l’annonce par Emmanuel Macron de la dissolution de l’Assemblée nationale après la victoire de la liste du Rassemblement national (RN) aux élections européennes. Invité à participer au conseil d’administration du COJO Paris 2024, le président du CIO s’est voulu rassurant sur les conséquences pour la préparation et l’organisation des Jeux des prochaines élections législatives en France (30 juin et 7 juillet), puis de la formation d’un nouveau gouvernement. « La France est habituée à faire des élections, a-t-il commenté. Les élections sont un processus démocratique qui ne va pas perturber les JO. Il existe une grande unité en faveur des Jeux olympiques à Paris. Tout le monde va supporter les JO ». A moins de 50 jours de la cérémonie d’ouverture, l’incertitude politique créée par la décision d’Emmanuel Macron, annoncée dimanche soir, ne devrait en effet pas avoir beaucoup d’impact sur l’événement, le COJO étant passé en mode opérationnel et toutes les décisions majeures ont déjà été prises. Mais les élections législatives, puis l’annonce d’un nouveau gouvernement, promettent un sérieux changement de casting parmi les acteurs politiques les plus directement liés aux Jeux olympiques. Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, ne devrait pas pouvoir conserver son poste. Même perspective pour le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, très impliqué dans le plan de sécurité.
— Publié le 11 juin 2024