Fin du différend ? Sans doute. Après un conflit de près d’une année, l’Association des comités nationaux olympiques africains (ACNOA) a trouvé un accord avec l’Union Africaine sur la question des droits marketing des prochains Jeux Africains, prévus au mois d’août 2023 à Accra, au Ghana. Il a été conclu en fin de semaine passée au Caire, en Egypte, au terme d’une réunion entre l’ACNOA, l’Union Africaine, l’Association des confédérations sportives africaines (UCSA), et le ministre ghanéen des Sports, Mustapha Ussif. Les détails de la nouvelle répartition des droits marketing n’ont pas été dévoilés, mais elle satisferait désormais tout le monde, en priorité l’ACNOA, qui avait menacé de tourner le dos aux Jeux Africains 2023 et d’organiser de son côté des épreuves qualificatives aux Jeux de Paris 2024. La menace d’une telle scission est désormais levée, mais l’avenir de l’événement continental reste très incertain. A un peu plus de cinq mois du rendez-vous multisport (4 au 19 août), le Ghana accuse un inquiétant retard dans les travaux de construction des sites, dont le complexe sportif de l’Université du Ghana et le tout nouveau stade de Borteyman. En cause, la crise économique qui frappe actuellement le pays. En décembre, l’inflation a atteint 54,1 %, son niveau le plus élevé en 22 ans. Les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 59,7 % et les coûts de transport de 71,4 %. Selon un économiste ghanéen, cité par le média DW, « il n’est pas prudent d’accueillir les Jeux compte tenu de l’état de notre économie. »
— Publié le 21 février 2023