Les langues se délient, au Japon, dans le scandale de corruption lié aux Jeux de Tokyo 2020. L’ancien patron de l’agence de publicité ADK, soupçonné d’avoir versé des pots-de-vin pour décrocher un contrat de partenariat avec le comité d’organisation, est passé aux aveux. Shinichi Ueno a reconnu avoir acheté sa présence aux côtés des Jeux de Tokyo 2020 en payant à un ex membres du conseil d’administration, Haruyuki Takahashi, la somme de 14 millions de yens (98.000 euros) en dessous-de-table. Selon les procureurs de Tokyo, Shinichi Ueno, âgé aujourd’hui de 69 ans, était « désespéré » que son agence n’ait pas remporté de contrat en lien avec les Jeux d’été. Il aurait supplié Haruyuki Takahashi de l’aider à participer à l’aventure. Une aide que l’ancien patron du groupe Dentsu a monnayé au prix fort. Pour rappel, Haruyuki Takahashi, l’homme par qui tout a commencé, aurait touché l’équivalent de 1,4 million d’euros de pots-de-vin de la part de plusieurs partenaires des Jeux de Tokyo en échange de son influence dans la stratégie marketing du comité d’organisation. Depuis les premières révélations de corruption, l’affaire s’est étendue au cours des derniers mois à des soupçons de trucage dans les appels d’offres pour l’organisation des test-events et de certaines épreuves olympiques.
— Publié le 20 février 2023