Les Jeux d’hiver, d’accord, mais pas à n’importe quel prix. Tel est, en substance, le message d’un collectif composé d’une vingtaine d’ONG, d’élus, d’athlètes et de scientifiques français. Mobilisés autour de l’exigence d’un événement « compatible avec le respect des limites planétaires et bénéfiques pour les populations et les territoires », ces militants de la durabilité ont publié cette semaine un communiqué où ils détaillent les conditions d’organisation des Jeux d’hiver. La liste en compte une bonne quinzaine, dont des pistes « faites très majoritairement avec de l’enneigement naturel », un dispositif olympique « avec 100 % d’infrastructures existantes », mais aussi la possibilité de se rendre sur « au moins 80 % des sites en train ou autres transports en commun », ou encore un renoncement par le comité d’organisation aux « partenariats avec des sponsors dont l’activité promeut des conduites et des produits fortement polluants ou consommateurs de ressources ». Le collectif compte notamment deux grands noms des sports d’hiver français, l’ancienne biathlète Marie Dorin-Habert, triple médaillée olympique, et Mathieu Crepel, double champion du monde de snowboard. « Les grands événements sportifs, voulus et soutenus par les pouvoirs publics, doivent se penser et s’organiser comme des outils au service d’un projet de société et de territoire, permettant l’habitabilité de ces espaces à long terme », insiste le communiqué. Les signataires demandent au CIO et aux fédérations internationales « d’intégrer les évolutions du climat dans la conception de l’évènement ». Ils souhaitent également l’organisation d’une consultation citoyenne sur le projet olympique des Alpes françaises pour les Jeux d’hiver 2030.
— Publié le 17 novembre 2023