L’UCI semble avoir parfaitement assimilé les recommandations du CIO sur la mixité dans le sport de haut niveau. Réuni à Innsbruck, en Autriche, en marge des Mondiaux sur route 2018, son comité directeur a décidé d’introduire une nouvelle épreuve, un relais mixte en contre-la-montre, à partir des championnats du monde de cyclisme sur route 2019 à Yorkshire, en Grande-Bretagne. Réservé aux équipes nationales, ce relais mixte sera disputé par 6 coureurs – 3 hommes puis 3 femmes – issus des catégories moins de 23 ans et Elite. Il remplacera le contre-la-montre disputé par les équipes enregistrées auprès de l’UCI, inscrit au programme des Mondiaux sur route depuis 2012, dont la dernière édition a eu lieu cette semaine à Innsbruck. Le classement de l’équipe sera déterminé par le temps de la deuxième féminine. Hommes et femmes effectueront les uns comme les autres un tour d’un circuit identique. Sa première édition, l’an prochain à Yorkshire, sera qualificative pour les Jeux de Tokyo 2020.
Décidément très tourné vers la féminisation du cyclisme, le comité directeur de l’UCI a également décidé de créer une nouvelle division, celle des UCI Women’s WorldTeams, le pendant féminin des UCI WorldTeams pour les hommes. Ces nouvelles équipes de première division apparaîtront dès 2020. Le statut d’UCI Women’s WorldTeams donnera notamment le droit à ces formations de participer à toutes les épreuves de l’UCI Women’s WorldTour. Enfin, l’UCI introduira un salaire minimum pour leurs coureuses, ainsi qu’un contrôle rigoureux de tous les contrats des athlètes via l’enregistrement de ces contrats par un cabinet d’audit financier et de conseil, sur le modèle de ce qui existe déjà pour le peloton professionnel masculin.
