Les transports seront-ils au rendez-vous des Jeux de Paris 2024 ? Stéphane Peu (photo ci-dessus), le député PCF de Seine-Saint-Denis, n’y croit pas. Ou plutôt, il n’y croit plus, à une année et quelques poignées de jours de l’ouverture. Co-rapporteur d’une mission d’information parlementaire sur les Jeux olympiques et paralympiques, l’élu francilien a exprimé son inquiétudes sur France Inter. Selon lui, il n’y a aucune inquiétude à avoir sur les infrastructures, mais les transports posent problème. « Nous sommes déjà, en Île-de-France avec une situation dégradée du point de vue des transports collectifs, a-t-il expliqué. Ils n’ont pas retrouvé leur niveau de service d’avant Covid. Mais avec les Jeux au mois d’août, nous aurons un trafic classique avec +15 %, alors que d’habitude au mois d’août, il est en baisse de 30 ou 40 %. Cette situation exigera une très forte mobilisation des agents et demandera de retrouver un niveau de prestations ». Le député communiste en veut notamment à Valérie Pécresse, la présidente de la région et d’Île-de-France Mobilités, autorité chargée d’organiser les transports franciliens, coupable à ses yeux de s’obstiner à maintenir la date de la fin du monopole des bus de la RATP au 1er janvier 2025. « Tout le monde dit à Valérie Pécresse de ne pas aller dans cette voie, mais elle veut à tout prix maintenir le délai d’ouverture à la concurrence des bus parisiens, insiste Stéphane Peu. Les salariés ne savent pas où ils vont aller, les négociations au sein de la RATP ne peuvent pas être conduites puisque le décret n’est pas paru, ce n’est pas raisonnable. Dans un climat social tendu, il faut que tout le monde soit responsable pour apaiser le climat, que tout le monde fasse des efforts. »
— Publié le 7 juillet 2023