Au train où vont les choses, l’équipe iranienne de taekwondo ressemblera bientôt à un village déserté. Après Kimia Alizadeh, la médaillée olympique aux Jeux de Rio, partie vivre une nouvelle vie en Allemagne, un autre grand nom de la discipline a choisi l’exil. Farzad Zolghadri, 27 ans, fils d’un ancien entraîneur de l’équine nationale, a posé ses malles en Bulgarie. « Il ne change pas de pays pour des raisons politiques, a expliqué un dirigeant de la Fédération bulgare de taekwondo. Les Iraniens comptent parmi les meilleurs au niveau mondial, il y a beaucoup de sportifs dans chacune des catégories et comme tous ne peuvent pas concourir, ils cherchent des alternatives. Nous comptons sur lui pour assurer un quota bulgare aux Jeux de Tokyo en 2020. » Quelques jours plus tôt, Farzad Zolghadri avait posté sur les réseaux sociaux une photo de lui habillé du maillot vert de l’équipe bulgare, avec ce commentaire : « C’est la meilleure et la plus importante décision de ma vie, merci pour votre soutien. »
— Publié le 30 janvier 2020