La décision est inédite. L’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU), en charge de sanctionner les faits de dopage pour le compte de World Athletics, étend son registre aux entraîneurs. Elle a annoncé jeudi 19 janvier sa décision de sanctionner un coach biélorusse, Yury Maisevich (photo ci-dessus), coupable d’infractions aux règles de son code de conduite. Les faits remontent aux Jeux de Tokyo 2020. Ils concernent l’une des affaires les plus médiatiques de l’événement olympique, le départ forcé de la sprinteuse biélorusse Krystsina Tsimanouskaya du village des athlètes, contrainte de rentrer au pays pour avoir critiqué sa fédération. La jeune femme avait réussi à échapper à la surveillance des officiels de la délégation biélorusse à l’aéroport de Tokyo, avant de se placer sous la protection de la police japonaise. Réfugiée en Pologne, elle a obtenu depuis la nationalité polonaise et espère représenter son nouveau pays aux Jeux de Paris 2024. Yury Maisevich, l’entraîneur de l’équipe biélorusse aux Jeux de Tokyo, avait été sanctionné par le CIO quatre jours après l’incident, l’instance olympique lui ayant retiré son accréditation. Il avait été contraint de quitter le village des athlètes. Selon un communiqué de l’AIU, il n’aurait pas protégé la dignité de son athlète, l’aurait harcelée verbalement et mentalement, un comportement qui aurait « jeté le discrédit sur l’athlétisme en général« . Le cas de Yury Maisevich sera examiné une nouvelle fois. Mais la nature des sanctions possible n’a pas été dévoilée.
— Publié le 20 janvier 2023