Est-ce un premier effet Brisbane 2032 ? A onze ans de l’échéance, le mouvement olympique australien se met en ordre de bataille. Avec une première priorité : les athlètes. L’Institut australien du sport de Canberra (AIS) bouscule ses habitudes avec la création d’un fonds spécial, le premier du genre, destiné à aider les olympiens à réussir le passage toujours délicat de leur carrière sportive à leur vie professionnelle. L’enveloppe globale reste modeste, 600.000 dollars australiens par an (388.000 euros au cours actuel), avec un plafond de 17.500 dollars par athlète (11.300 euros), mais il peut contribuer à assurer la transition entre les aides et les contrats en temps de pleine activité sportive et les premiers revenus issus de la reconversion. Le fonds débloqué par l’AIS peut également servir à des athlètes qui auraient besoin d’une longue coupure avec leur discipline en raison d’un épuisement mental ou d’une fatigue physique, au terme d’un cycle olympique. Cette nouvelle aide s’intègre dans un vaste plan de réforme du financement du sport de haut niveau en Australie. Les subventions directes accordées aux athlètes pour récompenser leurs performances sont désormais versées tout au long de leur carrière, et même au-delà, en phase de reconversion. L’AIS allouera ainsi 44 millions de dollars (28,5 millions d’euros) en aides financières sous condition de ressources, y compris le fonds de retraite, au cours des trois années précédant les Jeux de Paris en 2024. Autre changement : l’Institut australien du sport annoncera dès la fin de cette année son plan de financement du haut niveau dans les sports olympiques jusqu’aux Jeux de Paris 2024. Pour la première fois, les fédérations connaîtront en début de cycle la totalité des aides qui leur seront accordées pour préparer les Jeux olympiques.
— Publié le 16 novembre 2021