Plusieurs candidats à la présidence du CIO ont exprimé le souhait que l’Afrique accueille les Jeux olympiques et paralympiques. David Lappartient a même déclaré qu’il aimerait qu’ils soient attribués au continent au cours de l’un des deux prochains mandats. L’Afrique pourrait donc théoriquement organiser l’événement dans les années 2040-2050 selon ce plan. Une perspective réaliste ? Diamil Faye, qui a conseillé des villes candidates comme New York 2012, Sotchi 2014, Tokyo 2020 et Paris 2024, nous livre son avis. « Quelques pays ont l’économie et les reins suffisamment solides pour envisager d’organiser les Jeux olympiques, estime le président du comité d’organisation de la Convention internationale du sport en Afrique (CISA). Maintenant, il faudra beaucoup d’efforts pour réussir cette organisation. Cela reste coûteux en matière de finances et d’infrastructures. Sur le plan sportif aussi, quand vous organisez les Jeux olympiques, vous êtes censés terminer dans les cinq premiers. Vous ne pouvez pas investir autant d’argent et finir dans les 40 premiers. »
Les candidatures conjointes, désormais favorisées par les Jeux du Commonwealth, pourraient offrir une piste pour alléger le poids de l’organisation. « Si l’Afrique du Nord se met en ordre de bataille, certaines choses seraient envisageables entre deux ou trois pays, juge Diamil Faye. En Afrique australe, quand on connaît le sérieux du Botswana et de l’Afrique du Sud, qui a des moyens, on pourrait imaginer que ces pays s’associent pour réaliser quelque chose. » La nation arc-en-ciel a déjà accueilli la Coupe du monde de football en 2010. Le Botswana, lui, a organisé les Jeux africains de la Jeunesse en 2014 et avait candidaté pour les JOJ 2022. « Il y a aussi des pistes de travail en Afrique de l’Est, avec la première Coupe d’Afrique des nations co-organisée par le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie (en 2027) », ajoute Diamil Faye. Les Jeux olympiques de la Jeunesse 2026, qui se tiendront à Dakar, feront office de première étape pour le continent.
