Parfum de scandale à la FINA. Alors que les championnats du Monde de natation ont débuté à Budapest, l’organisation est secouée par une affaire qui touche l’un de ses dirigeants les plus haut placés, le Koweïtien Husain Al-Musallam (photo ci-dessous), le vice-président. Selon le quotidien anglais The Times et le site du magazine allemand Der Spiegel, Al-Musallam aurait exigé d’un intermédiaire une commission de 10% sur des contrats de sponsoring. Les deux médias ont obtenu l’enregistrement sonore d’une conversation entre le Koweïtien et un agent chinois spécialiste en marketing. Dans le document, il apparaît que Husain Al-Musallam a demandé des commissions sur 40 à 50 millions de dollars de contrats, agissant en la circonstance en qualité de directeur général de l’Association des comités olympiques asiatiques (OCA). Husain Al-Musallam n’est pas un inconnu du feuilleton de la corruption dans le sport. Il a été cité par la justice américaine dans une affaire de paiement supposé illégal au président de la Fédération de football de Guam. Une affaire qui a fait lourdement chuter l’un de ses compatriotes, Sheikh Ahmad al-Fahad al-Sabah, le président de l’OCA, contraint de démissionner du comité exécutif de la FIFA. Les révélations du Times et de Spiegel interviennent à quelques jours de l’élection, samedi 22 juillet, du président de la FINA. L’Uruguayen Julio Maglione, 81 ans, le président sortant, y sera opposé à l’Italien Paolo Barelli.
— Publié le 20 juillet 2017