Sexiste, le bobsleigh ? La Nigériane Simidele Adeagbo, une spécialiste du monobob et du skeleton, le croit. Et elle ne se prive pas de le dire. L’athlète africaine a déposé une plainte officielle auprès de la Fédération internationale de bobsleigh et skeleton (IBSF), au motif d’une discrimination dans les quotas attribués aux hommes et aux femmes. L’affaire est révélée par l’agence Reuters, qui a eu connaissance d’un courrier envoyé par Simidele Adeagbo à l’IBSF. L’athlète y explique avoir été exclue de la compétition de monobob des Jeux de Pékin 2022 en raison d’une « disparité insidieuse et délibérée entre les sexes dans le nombre de places disponibles pour les hommes et les femmes. » Selon ses avocats, cette discrimination l’a empêchée de participer à la compétition olympique. Aux Jeux de Pékin, 28 places sont attribuées pour les hommes en bob à quatre et 30 places en bob à deux. Chez les femmes, les quotas sont plus réduits : 20 places en monobob et 20 en bob à deux. Réaction de Simidele Adeagbo : « Quand j’ai vu que le monobob avait été ajouté au programme, je me suis dit que ça allait être génial. Mais la réalité est différente. Les opportunités ne sont pas si nombreuses. Une nouvelle fois, les femmes sont laissées à la maison ». L’athlète nigériane a précisé qu’elle fera appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), dès la semaine prochaine, si elle n’obtient pas gain de cause auprès de l’IBSF. Dans son courrier, elle relève que l’IBSF et le CIO sont censés attribuer un nombre égal de quotas en bobsleigh pour les hommes et les femmes.
— Publié le 16 février 2022