L’équipe américaine d’athlétisme pour les Jeux de Paris 2024 comptera sa première athlète transgenre et non binaire. En remportant le 1.500 m aux sélections olympiques la semaine passée à Eugene (Oregon), Nikki Hiltz a décroché sa sélection pour les Jeux. Elle a établi en 3 min 55 sec 33 le deuxième chrono le plus rapide de l’histoire aux Etats-Unis. Nikki Hiltz, qui utilise les pronoms ils/elles, vivra à Paris ses premiers Jeux olympiques. « C’est plus important que moi, a-t-elle expliqué après la course lors d’une interview sur NBC Sports. Au dernier jour du mois de la fierté, je voulais courir pour ma communauté. » Pour rappel, le CIO a décidé en 2021 de laisser les fédérations internationales décider de leurs propres règlements sur les athlètes transgenres et non binaires. Dans le cas de l’athlétisme, World Athletics a décidé l’an passé d’interdire la participation aux compétitions féminines des athlètes transgenres ayant eu une puberté masculine. Mais son règlement ne mentionne pas spécifiquement les athlètes non binaires, qui ne s’identifient ni comme masculins ni comme féminines. L’instance autorise les non binaires à s’aligner dans les épreuves femmes lorsqu’elles sont nées de sexe féminin et n’ont jamais suivi de traitement hormonal. Nikki Hiltz ne sera pas le premier athlète non binaire à participer aux Jeux olympiques. La joueuse de football canadienne Quinn l’a devancée de trois ans en disputant en 2021 les Jeux de Tokyo. Elle est même devenue la première athlète transgenre à décrocher une médaille aux Jeux olympiques, le Canada l’ayant emporté en finale pour la médaille d’or face à la Suède aux tirs au but.
— Publié le 3 juillet 2024