A quoi ressemblera le sport de demain ? Quels seront ses enjeux ? Les réponses sont à découvrir dans une étude française du Centre d’économie et de droit du sport (CDES), pilotée par l’Agence nationale du sport (ANS) et l’Andes (Association nationale des élus du sport). Elle a été publiée lundi 9 mai. Intitulée « Etude nationale sur les attentes et besoins des acteurs du sport« , elle a été conduite entre novembre 2021 et avril 2022, à partir de plus d’un millier de questionnaires, 25 entretiens d’une heure et trois tables rondes. Sa synthèse le pointe du doigt : le sport doit faire face à plusieurs défis, dont une évolution de la pratique, désormais plus libre et éloignée des clubs, une hausse des coûts en raison notamment de la flambée des matières premières, une crise profonde du bénévolat, ou encore l’impact important du dérèglement climatique. Analyse de Christophe Lepetit, un économiste au CDES : « La période 2000-2020 a été caractérisée par trois tendances : un plafonnement de la pratique (notamment licenciée), une diversification des formes de pratique et des aspirations des pratiquants, et enfin une désinstitutionalisation des pratiques. » L’étude le relève : « Les grands événements sportifs vont connaître un bouleversement dans leur organisation du fait de la restriction des mobilités à grande distance. C’est donc une opportunité de développement pour tous les spectacles sportifs organisés à une échelle locale, régionale ou nationale voire éventuellement européenne. » A l’horizon 2035, la gouvernance du sport devrait elle aussi connaître une profonde évolution. « Un équilibre est recherché entre le niveau national et le niveau régional voire infrarégional pour aboutir à une cohérence d’ensemble, anticipe l’étude française. Il s’agit d’une part de poursuivre la transformation d’un modèle encore trop centralisé et peu ascendant pour tenir compte des spécificités territoriales ; il s’agit d’autre part de faire participer les citoyens à la prise de décision. »
— Publié le 10 mai 2022