La série continue. Un nouveau dirigeant d’une société japonaise partenaire des Jeux de Tokyo 2020 a été inculpé, mardi 4 octobre, dans le cadre du scandale de corruption lié aux derniers Jeux d’été. Tsuguhiko Kadokawa, 79 ans, fils du fondateur et président d’une maison d’édition à son nom, est accusé d’avoir versé pour 69 millions de yens de pots-de-vin (480.000 dollars) à un ancien membre du conseil d’administration de Tokyo 2020, Haruyuki Takahashi. Tsuguhiko Kadokawa avait été arrêté le 14 septembre. Dans un communiqué publié par ses avocats, le dirigeant japonais nie les accusations, mais il annonce sa décision de démissionner de son poste de PDG de son groupe d’édition. « Je n’ai jamais été impliqué dans des affaires de corruption, plaide-t-il. Je veux révéler la vérité au cours du procès et faire comprendre que je suis innocent« . Les enquêteurs ont également inculpé deux autres cadres de la société, Toshiyuki Yoshihara, 64 ans, conseiller de Kadokawa, et Kyoji Maniwa, 63 ans, en charge des activités liées aux Jeux de Tokyo. Ils sont accusés de complicité dans le versement des pots-de-vin. Selon l’acte d’accusation, les trois hommes ont versé un total de 69 millions de yens, entre septembre 2019 et janvier 2021, à une société de conseil dirigée par Kazumasa Fukami, 73 ans, un partenaire commercial de Haruyuki Takahashi, avec lequel il faisait équipe chez Dentsu. En échange de cet argent, Haruyuki Takahashi aurait usé de son influence auprès du comité d’organisation pour que la maison d’édition soit choisie comme partenaire des Jeux de Tokyo, à un tarif nettement en dessous des standards établis par les organisateurs japonais.
— Publié le 5 octobre 2022