La trêve de Noël n’y change rien : la Russie continue de protester contre son exclusion du mouvement olympique. Elle le fait à tous les niveaux de l’Etat, jusqu’au sommet de l’édifice. Le vice-Premier ministre, Dmitry Chernyshenko, ex président du comité d’organisation des Jeux d’hiver de Sotchi 2014, a assuré lundi 26 décembre à l’occasion d’une réunion de dirigeants sportifs à Moscou que les grands événements sportifs internationaux, les Jeux olympiques en tête, sont et seraient « incomplets » sans la participation des athlètes russes. Cité par l’agence TASS, Dmitry Chernyshenko a confié que le ministère russe des Sports, le comité national olympique et le ministère des Affaires étrangères travaillaient actuellement en étroite collaboration pour parvenir à une levée des sanctions imposées par le mouvement olympique. Une sortie du tunnel évoquée par le CIO en début de mois lors de son Sommet olympique à Lausanne et qui serait, pour le vice-Premier ministre, une simple question de « bon sens« . Dans l’attente d’un retour sur la scène internationale, la Russie continue à s’activer pour organiser elle-même, avec le soutien de certains pays alliés, des compétitions nationales ou internationales. « Nous travaillons sur des formats alternatifs avec les pays du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et de l’OCS » (Organisation de coopération de Shanghai), a expliqué Dmitry Chernyshenko, précisant que le gouvernement avait fixé la barre très haut pour l’année 2023, avec l’objectif d’organiser au moins « 13 000 compétitions dans le pays« .