Grande première dans l’univers très divisé de la boxe olympique : la fédération américaine (USA Boxing) a officiellement adopté une « politique transgenre » à compter de l’année 2024. Elle doit permettre aux boxeurs masculins ayant changé de sexe de combattre dans la catégorie féminine. Sans surprise, cette nouvelle politique de l’instance américaine, passée l’an dernier dans le camp de World Boxing, s’accompagne de conditions. Elle concerne seulement les boxeurs âgés de plus de 18 ans et exige de la part des athlètes transgenres de se soumettre à des tests hormonaux réguliers, au moins une fois tous les trimestres. Ils devront également avoir fourni à la fédération américaine un dossier incluant leurs niveaux d’hormones pendant au moins quatre ans après leur opération. Les deux instances internationales de la boxe, l’IBA et World Boxing, n’ont pas encore statué sur la question des athlètes transgenres, contrairement notamment à la Fédération internationale d’haltérophilie (IWF). Dans un communiqué, USA Boxing explique avoir voulu prendre les devants pour « assurer l’équité et la sécurité pour tous les boxeurs ».
— Publié le 2 janvier 2024