Nouvelle révélation dans l’affaire Kamila Valieva. Le New York Times assure que des traces de trois médicaments, et non pas un seul, ont été retrouvées dans l’échantillon positif de la patineuse russe analysé par le laboratoire de Stockholm. En plus de la trimétazidine, inscrite depuis 2014 sur la liste de l’AMA des produits interdits, le laboratoire suédois aurait également détecté des traces de deux autres médicaments pour le coeur, l’hypoxène et la L-carnitine. Précision : ils ne sont proscrits ni l’un ni l’autre par le Code mondial antidopage. Le quotidien américain ne cite pas sa source, mais explique que son informateur aurait participé à l’audition de la jeune Russe en fin de semaine passée devant la commission ad hoc du TAS à Pékin. Selon Travis Tygart, le directeur de l’Agence américaine antidopage (USADA), la combinaison de ces trois substances pourrait avoir pour effet « d’augmenter l’endurance, réduire la fatigue et favoriser une plus grande efficacité dans l’utilisation de l’oxygène. » Une analyse américaine impossible à confirmer, ou démentir, à ce stade de l’affaire. Plus tôt dans la journée, mardi 15 février, le Suisse Denis Oswald a expliqué au nom du CIO que Kamila Valieva avait justifié son contrôle antidopage positif par l’ingestion de médicaments prescrits à son grand-père pour soigner un problème au coeur. La jeune Russe s’est ensuite présentée sur la glace, en toute fin de soirée, pour le programme court de l’épreuve féminine de patinage artistique. Visiblement nerveuse, elle a dominé la concurrence malgré une réception mal maitrisée de son triple axel. Elle a ensuite quitté la patinoire sans répondre aux questions des médias ni se rendre à la conférence de presse. Kamila Valieva doit disputer le programme libre, jeudi 17 février. Avec, sauf défaillance, une très solide chance de décrocher à 15 ans le titre olympique.
— Publié le 16 février 2022