Une révolution. Jamais en retard d’une idée pour satisfaire les diffuseurs, World Athletics envisage sérieusement de réformer le règlement de l’épreuve du saut en longueur, voire celle du triple saut, pour en supprimer définitivement l’un de ses éléments : la planche d’appel. L’idée avait déjà été évoquée par Sebastian Coe, le président de l’instance. Elle a été précisée par le directeur exécutif, Jon Ridgeon. L’ancien hurdler britannique l’a expliqué au podcast « Anything But Footy » : « Si vous prenez le saut en longueur aux championnats du monde 2023 à Budapest, un tiers de tous les essais n’ont pas été mesurés. Ils ont été annoncés mordus. Cela ne fonctionne pas. C’est une perte de temps. Nous voulons donc tester le remplacement de la planche par une zone d’appel. La longueur du saut sera mesurée entre la prise d’appel et la réception dans le sable. Avec une telle formule, chaque saut comptera. Cela ajoutera à l’intérêt de la compétition. En même temps, nous cherchons le moyens d’obtenir des résultats instantanés, pour ne pas devoir attendre 20 à 30 secondes avant que le résultat n’apparaisse. » A ce stade de la démarche, rien n’est encore décidé. Jon Ridgeon a précisé que la formule devra être testée à plusieurs niveaux de compétition. En cas de réponse favorable, elle pourrait être mise en place pour les athlètes d’élite en 2026. « Nous allons consacrer l’année en cours à tester cette idée dans des conditions réelles, avec de très bons athlètes, a poursuivi le Britannique. Mais si les tests ne sont pas concluants, nous abandonnerons le projet. » Aux Mondiaux en plein air l’an passé à Budapest, les 240 tentatives cumulées pour les finales masculines et féminines de la longueur et du triple saut ont enregistré 77 essais mordus, soit un pourcentage de 32,1 % de fautes.
