C’est une nouvelle étape importante pour la défense d’un modèle sportif plus sain, plus éthique, plus inclusif également. 23 pays, dont la France, ont signé une déclaration commune qui souligne l’impérieuse nécessité de processus décisionnels plus transparents, plus démocratiques et prenant systématiquement en compte le respect des droits humains, dans les fédérations sportives internationales, notamment lors de l’attribution des grands événements sportifs internationaux.
Cette mobilisation, initiée par le Danemark lors du Conseil des ministres des Sports réunis à Bruxelles le
30 novembre dernier, fait notamment suite aux nombreux débats qui ont entouré les choix récents de pays hôtes pour plusieurs grands événements sportifs internationaux. Elle a reçu un soutien massif parmi les pays européens* qui s’inquiètent aussi de la situation sociale des travailleurs sur les chantiers de construction de stades.
La déclaration rappelle que si de nombreuses fédérations internationales respectent les enjeux de démocratie et d’éthique en leur sein, d’autres devraient réformer leur mode de gouvernance en faveur d’une plus grande transparence de leurs décisions.
Les ministres des Sports signataires de la déclaration, dont la ministre française Roxana MARACINEANU particulièrement attachée au sujet de la protection de la dignité humaine et de la vie démocratique au sein des institutions sportives, appellent les fédérations sportives internationales à promouvoir la non-discrimination et le respect de tous les droits de l’homme, y compris les droits des travailleurs migrants, des enfants, des minorités et des personnes LGBT+, ainsi que la liberté d’expression et de réunion, dans la préparation et l’organisation de tous les événements sportifs internationaux.
En un an, c’est la deuxième déclaration commune des ministres européens des sports rappelant l’exigence que les droits de l’homme soient mieux pris en compte lors de l’attribution des compétitions sportives. En janvier 2021, les 27 ministres des Sports européens avaient déjà signé une lettre ouverte pour rappeler leur attachement fondamental au respect des droits humains et des libertés individuelles comme condition préalable à l’attribution de l’organisation de grands événements sportifs tels que les Jeux Olympiques et Paralympiques, Championnats du monde et d’Europe.
* Les signataires de cette déclaration regroupent 21 ministres des Sports de l’Union européenne (Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, République Tchèque, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Lituanie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suède) ainsi que les ministres des Sports de Norvège et d’Islande.