- Solides, rentables, adaptés à la réalité, conçus pour les sportifs. Mais surtout, un instrument pour l’intégration, l’unité et la cohésion sociale ayant pour pierre angulaire la diffusion des valeurs olympiques
- Blanco a ébauché quelques lignes sur les cérémonies d’inauguration et de clôture : avec une forte saveur espagnole elles s’adaptent aux innovations technologiques pour unir la jeunesse du monde
- Madrid 2020 a donné la priorité aux infrastructures existantes; ensuite, à celles qui constituaient clairement un besoin pour la ville et, lorsqu’un usage ultérieur n’a pas pu être assuré, elle a retenu des solutions temporaires, en réduisant ainsi les coûts, l’impact environnemental et les dérangements à la vie quotidienne des madrilènes.
- Les deux zones qui concentrent les principales installations – Champs des Nations et Manzanares – se trouvent dans un rayon de 10 kilomètres du centre de la ville et intègrent 29 sites
- Depuis le Village olympique, les athlètes auront accès aux sites de compétition et aux zones d’entraînement en moins de 25 minutes
Madrid, le 18 mars 2013
La vision, le concept et l’héritage de Madrid à l’histoire des Jeux ont été l’axe de la matinée de la première journée de la visite de la Commission d’évaluation du Comité international olympique (CIO) à la capitale espagnole.
Mme. le maire, Ana Botella, le président du COE et du Bureau olympique, Alejandro Blanco, accompagnés par Víctor Sánchez, conseiller délégué de Madrid 2020; l’amazone de sauts, Natalia Golding, et le jeune entrepreneur, Andrés Burdett, ont égrené ce premier chapitre auprès des membres de la commission, en mettant l’accent sur un objectif : préparer des Jeux inclusifs, des Jeux de tous et pour tous, des Jeux qui laisseront un souvenir ineffaçable de chaque journée et une empreinte indélébile dans la physionomie de la ville. Éclairer l’avenir, la devise du défi madrilène, résume bien cet esprit.
Le deuxième exposé, Sports et sites, a été présenté par Marisol Casado et José Perurena, actuellement membres du CIO; Raúl Chapado, directeur des sports de la candidature, et Ignacio Cobos, directeur des opérations chez Bovis Lend Lease. Tous olympiques et tous investis cent pour cent dans Madrid 2020.
ADN madrilène
Les Jeux font partie, selon les mots d’Ana Botella, « de l’ADN de Madrid, car depuis près de quinze ans toutes les politiques publiques stratégiques de cette ville ont été conçues et mises en œuvre en vue de cet objectif ». En fait, l’inspiration olympique a déjà apporté à la capitale espagnole des améliorations palpables, telles que par exemple, les plus de 100 nouvelles installations sportives, crées depuis 1999, l’extension du réseau des transports, accessible actuellement à hauteur de 70% et qui le sera à 100% en 2020 selon les prévisions, ou les plus de 20 compétitions sportives disputées au cours de la dernière décennie.
Ce travail préalable a permis à Madrid 2020 d’utiliser une « infrastructure excellente dont elle dispose déjà, a dit Ana Botella. Madrid n’a pas besoin de lancer des projets de construction considérables. 78% de l’infrastructure nécessaire est déjà construite. L’investissement nécessaire actuellement est abordable et il nous permettra de faire des Jeux une réalité avec un budget intelligent. C’est pourquoi je peux affirmer, en toute confiance, que notre plan est réaliste et viable ».
Alejandro Blanco a ajouté deux autres qualificatifs : des jeux conçus pour les sportifs et, surtout, des instruments pour l’intégration, l’unité, et la cohésion sociale, qui ont pour pierre angulaire la diffusion des valeurs olympiques. Lors de cette première session, Blanco a largement ébauché le premier et le dernier acte des Jeux : les cérémonies d’ouverture et de clôture, qui se dérouleront au Stade, en plein cœur du Parc olympique. « Elles auront une forte saveur espagnole et seront parfaitement adaptées aux innovations technologiques actuelles pour unir la jeunesse du monde, présentiellement et virtuellement », a-t-il avancé.
La cérémonie inaugurale des Jeux Olympiques aurait lieu le vendredi 7 août et la clôture, le dimanche 23 août. Les Paralympiques commenceraient le vendredi 1er septembre, et seraient clôturés le mardi 22. Ce sont des dates très appropriées, selon les mots de Víctor Sánchez, étant donné les conditions climatiques, la qualité de l’air et la faible densité du trafic à cause des vacances.
Compacts mais spacieux
Victor Sánchez a ébauché les avantages de la candidature de Madrid, une ville aux « dimensions idéales » pour les jeux, avec des distances courtes et des temps de trajet minimum, et des sites localisés au sein de la ville. « Concrets, mais spacieux, voilà l’axe de notre conception » a résumé Victor Sánchez, qui a reconnu que Madrid 2020 a pris note des expériences précédentes et a travaillé coude à coude avec Londres 2012, une référence pour nous « dans de nombreux aspects, mais notamment en ce qui concerne le concept des localisations et l’importance de l’héritage ».
« Nous avons évité, a-t-il assuré, les dénommés éléphants blancs, ceux qui n’ont pas un usage réel pour les citoyens après les Jeux. C’est pourquoi nous avons donné la priorité aux infrastructures existantes ; ensuite à celles qui constituaient clairement un besoin de la ville et, enfin, lorsqu’un usage ultérieur n’a pas pu être assuré, nous avons retenu des solutions temporaires ». Cela n’a été fait que dans trois cas et il ne reste à construire que quatre installations. Les coûts, l’impact environnemental et l’incidence dans la vie des citoyens sont ainsi réduits. Nous avons toujours pu compter sur les trois niveaux du Gouvernement, central, autonomique et municipal.
Les deux zones qui concentrent les principales installations – Champs des Nations et Manzanares – se trouvent dans un rayon de 10 kilomètres du centre de la ville et intègrent 29 sites. Depuis le Village olympique, les athlètes auront accès aux sites de compétition et d’entraînement en moins de 25 minutes. « Nous voulons que les athlètes puissent se concentrer et atteindre leurs meilleures marques. Il ne faut donc pas qu’ils perdent du temps à se déplacer», a dit Chapado. A cette fin, ils disposent du magnifique réseau de transport public qui relie les sites entre eux, avec les logements et avec toute l’offre culturelle, historique et de loisir de la capitale espagnole.
Madrid 2020 se caractérise aussi par l’emplacement des sites de compétitions dans certains des icônes urbanistiques de la ville. Par exemple, le volley-ball de plage se disputera au parc El Retiro ; le basket-ball, dans l’historique place de Las Ventas ; et le golf au Club de Campo, avec ses magnifiques vues sur le Palais Royal et la Casa de Campo.
Enfin, toutes les infrastructures ont été soigneusement conçues dans le respect des exigences techniques du CIO et des fédérations internationales et ont été comparées avec l’expérience d’architectes qui ont participé à la préparation de Jeux antérieurs.
« Nous devons être prêts à commencer dès que nous aurons le privilège de savoir que Madrid sera l’hôte des Jeux de 2020. Tout le monde sait ce qu’il doit faire, quand et comment le faire», a assuré Ignacio Cobos.
Motivation et espoir pour la jeunesse
La devise « Éclairer l’avenir » illustre bien le désir de la candidature madrilène de faire des jeunes les vrais protagonistes. Ainsi l’a expliqué Alejandro Blanco. Conscients « du pouvoir de transformation que possède l’éducation pour éradiquer les inégalités sociales, nous avons envisagé un modèle d’organisation inclusif, en promouvant l’intégration depuis la diversité, quelle que soit son origine », comme en témoignent les camps olympiques et paralympiques de la jeunesse. Organisés en collaboration avec le CIO et le CPI pour les 10 à 15 jours avant les Jeux, 500 jeunes du monde entier, avec ou sans handicap, y participeraient et pourraient vivre la culture espagnole et « jouir de l’expérience unique de Madrid pendant les Jeux ».
L’amazone de sauts Natalia Golding et l’entrepreneur Andrés Burdett ont voulu exposer à la Commission ce que le siège olympique signifie pour la jeunesse espagnole sous deux approches différentes, la sportive et celle de l’entreprise.
Golding, sous-championne junior d’Espagne et médaillée d’or par équipes a commencé à rêver du rendez-vous olympique à huit ans, sur le dos d’un poney. Elle reconnaît qu’elle n’avait que 6 ans lorsque les Jeux ont eu lieu à Barcelone, mais « j’ai grandi en écoutant des histoires merveilleuses sur ces Jeux. Non seulement ils ont transformé l’histoire de notre sport, mais sont aussi restés dans le souvenir comme un des meilleurs de l’Histoire ». Madrid 2020 est un projet courageux, inspiré par le talent de notre jeunesse et par l’idée d’éclairer l’avenir pour une nouvelle génération ». Natalia Golding s’est déclarée convaincue que dans sept ans tous les athlètes s’émouvront avec les succès de Madrid. « Nous allons créer notre propre mémoire indélébile et, ce qui est encore plus important, nous servirons d’inspiration à une nouvelle génération pour qu’elle suive nos pas. Nous ferons de l’histoire ensemble, ici, à Madrid ».
« J’ai l’incroyable occasion de pouvoir constater par moi-même comment l’esprit entrepreneur est intrinsèquement lié aux valeurs olympiques ». Andres Burdett, jeune entrepreneur, cofondateur d’une entreprise d’apprentissage de langues, exposait ainsi sa vision de l’occasion que représentent des Jeux pour donner « de l’espoir aux gens qui traversent actuellement un moment compliqué ». Il établissait aussi un parallélisme entre les sportifs et les entrepreneurs. « Tous deux se grandissent face aux problèmes et les échecs les aident à méditer sur la façon de faire des progrès et d’améliorer la situation ».
Burdett a reconnu qu’après avoir voyagé pendant des années partout dans le monde, il aurait pu choisir une ville quelconque pour établir son entreprise. Il a choisi Madrid. « Et je suis content de m’être laissé guider par mon intuition parce qu’ici j’ai trouvé tout genre de facilités de la part des institutions et le soutien de toute la citoyenneté madrilène. Au nom de millions de jeunes de ce pays, nous nous engageons à offrir le meilleur de nous-mêmes et à recevoir et intégrer tous les entrepreneurs du monde ».
