Déclaration de Joel Bouzou
En novembre dernier, 193 États membres de l’ONU dont l’Ukraine sont convenus d’adopter la résolution sur la Trêve olympique, laquelle a demandé instamment à tous les belligérants du monde de cesser les hostilités avant, pendant et après les Jeux Olympiques d’hiver.
L’intensification des violences à laquelle nous assistons actuellement en Ukraine va à l’encontre de cet accord essentiel qui dépasse le seul mouvement olympique. En cette période de dialogue et d’échange entre les Nations, je déplore de tels excès de violence.
En tant que président de l’organisation Peace and Sport et de l’association mondiale des Olympiens, j’invite le gouvernement ukrainien à respecter la promesse signée par leurs représentants à l’ONU.
Au début de ces Jeux, je me suis prononcé contre les appels au boycott parce que les jeux sont une plateforme pour transmettre des messages, favoriser le dialogue et même, parfois, faire avancer les idées de progrès et d’ouverture. Je me réjouis de la prise de conscience qui en a suivi. Beaucoup se sont prononcé depuis contre la politique de la chaise vide. La Paix a tout à y gagner.
Aujourd’hui, c’est la trêve Olympique qui est mise à mal. Nous devons la défendre. Elle est un pilier de l’idéal Olympique et une avancée indéniable du mouvement de la Paix par le Sport. L’Ukraine, pays où l’Olympisme est une valeur forte, ne doit pas y déroger.
Je partage la vive émotion exprimée par mon ami Serguei Bubka, président du Comité Olympique d’Ukraine et légende de l’Olympisme et de nombreux athlètes ukrainiens. Je souhaite leur faire part à tous du profond soutien de toute la communauté de la Paix par le Sport dans cette période difficile.
Depuis leur origine, les Jeux Olympiques sont porteurs d’espoir et de dialogue. C’est le devoir de chacun d’entre nous de leur permettre de conserver cette fonction symbolique. En Ukraine, des discussions sont en cours auxquelles participent de nombreuses nations. J’espère qu’elles permettront de trouver une issue pacifique au conflit.
