Montréal, le 26 octobre 2023
Le directeur général de l’Agence mondiale antidopage (AMA), Olivier Niggli, était à Paris hier pour s’adresser à la 9e session de la Conférence des Parties (COP9) à la Convention internationale de l’UNESCO contre le dopage dans le sport (Convention) qui s’est tenue les 25 et 26 octobre 2023. M. Niggli a informé la COP9 des dernières activités de l’AMA et a présenté certaines des principales priorités stratégiques de l’Agence, qui continue de diriger un mouvement mondial de collaboration en faveur d’un sport sans dopage.
Au cours de sa présentation, M. Niggli a exposé la position de l’Agence concernant un projet de résolution de l’UNESCO qui vise à réviser la répartition régionale du financement de l’Agence par les gouvernements. Il a souligné que le processus actuel de l’UNESCO ne répondait pas aux exigences d’une discussion entre les autorités publiques sur le financement de la répartition régionale par les gouvernements.
« L’AMA reconnaît l’autorité des gouvernements pour décider de la manière dont ils veulent répartir leurs contributions à l’Agence, a-t-il déclaré. Cependant, nous ne pouvons pas soutenir l’adoption du projet de résolution de l’UNESCO dans sa forme actuelle. Tout d’abord, la Convention contre le dopage dans le sport ne donne pas à l’UNESCO le pouvoir de déterminer le modèle de financement de l’AMA. En outre, après consultation au sein de chaque région, nous avons conclu que les gouvernements ne disposaient pas de suffisamment de temps ou d’informations pour prendre une décision éclairée sur cette question. D’autres discussions devraient avoir lieu avant et dans le contexte de la Conférence mondiale de 2025 à Busan, en Corée, où nous pourrons parvenir à un véritable consensus sur ce sujet important. »
M. Niggli a ensuite souligné l’importance de la collaboration et de l’harmonisation du programme antidopage. « Les sportifs du monde entier attendent une approche harmonisée du sport propre. Dans cette optique, il est important que les organisations nationales antidopage et les fédérations internationales opèrent dans le même cadre réglementaire ou juridique, quel que soit le sport ou le pays en question. Il n’est pas obligatoire de mettre en œuvre le Code mondial antidopage par voie législative, mais si c’est la voie que les gouvernements choisissent d’emprunter, les lois doivent être alignées sur le Code et les Standards internationaux. Cela permet d’éviter la possibilité d’un traitement injuste ou inégal des sportifs, ou la création de failles que les tricheurs potentiels pourraient exploiter.
« Le succès de l’harmonisation ne peut être obtenu que par une collaboration efficace. Il s’agit de notre responsabilité collective à l’égard des athlètes, et nous avons tous un rôle à jouer pour élever le niveau de jeu des athlètes du monde entier. »
La présentation de M. Niggli a donné lieu à un échange productif entre lui-même et la représentation des autorités publiques, renforçant ainsi le dialogue permanent entre l’AMA et ses parties prenantes.
M. Niggli a également souligné la façon dont l’AMA a renforcé le système antidopage au cours des dernières années, en particulier grâce à une réforme de sa gouvernance et aux progrès significatifs réalisés dans divers domaines de l’antidopage, notamment l’éducation, les renseignements et les enquêtes, les contrôles, la recherche scientifique, le renforcement des capacités et l’activité principale de l’Agence, qui consiste à superviser l’évolution du Code et à contrôler la conformité de tous les signataires.