Le Point de vue de l’athlète Episode 54 : Robin Cuche – Ski Alpin Handisport – Suisse
Dans chaque épisode, un athlète francophone partage des épisodes forts de sa carrière et explique quelle place la langue française tient dans son parcours sportif et personnel. Une série proposée par l’Organisation Internationale de la Francophonie, Le Français J’Adore et FrancsJeux.com, premier site d’info dédié au mouvement sportif international francophone.
A 15 ans, le benjamin de l’équipe suisse découvre à Sotchi l’ambiance paralympique. Une expérience dont il compte profiter pour s’offrir un podium, dans quatre ans, aux Jeux de PyeongChang. Et suivre les traces de son oncle, le descendeur Didier Cuche.
FrancsJeux : A votre âge, seulement 15 ans, que peut-on attendre d’une première participation aux Jeux paralympiques ?
Robin Cuche : Je ne m’étais pas fixé d’objectif particulier en venant à Sotchi. Je pensais à entrer une fois dans le top 15. Je n’y suis pas encore parvenu, mais les Jeux ne sont pas terminés. Dans tous les cas, l’expérience est très enrichissante. Je suis avec les autres membres de l’équipe suisse. A leur contact, j’en apprends beaucoup.
Qu’avez-vous retenu de cette première expérience ?
A gérer le stress. Dans l’équipe, nous comptons un skieur qui était déjà présent aux Jeux de Nagano en 1998. La gestion du stress n’a plus de secret pour lui. Moi, je découvre. Mais il m’aide beaucoup dans cet aspect de la compétition.
Comment êtes-vous venu au ski alpin ?
Nous sommes une grande famille de skieurs. Tout le monde en fait. J’ai commencé entre 2 et 3 ans. Mon père habitait près des pistes. J’ai suivi la tradition. Et j’ai tout de suite aimé la sensation de vitesse, l’adrénaline que procure le ski.
Votre oncle, Didier Cuche, a été l’un des plus grands descendeurs suisses de sa génération. Quel rôle a-t-il joué dans votre carrière ?
Je ne dirais pas qu’il a joué un rôle. Sinon, peut-être, celui de trafiquer mes chaussures lorsqu’elles n’allaient pas et me faisaient mal ! Mais il m’a servi d’inspiration. Quand on regarde sa carrière et tout ce qu’il a pu accomplir, on a envie de suivre ses traces. J’aimerais en faire autant.
Votre carrière ne fait que débuter. Qu’espérez-vous de la suite ?
Je prends les années les unes après les autres. Mais cette première aventure paralympique me donne envie d’insister. Avec quatre ans de plus, et l’expérience de Sotchi, je pourrais peut-être entrer dans le top 10 en 2018, voire ramener une médaille.
Comment faites-vous pour concilier vos études et le ski ?
Je suis dans une école de com, en Suisse. Pour l’instant, je m’en sors car la directrice est assez cool, elle me laisse partir quand je veux tant que les notes suivent. Mais l’année prochaine s’annonce plus difficile. On verra…