Le Point de vue de l’athlète Episode 49 : Solène Jambaque – Ski Alpin Handisport – France
Dans chaque épisode, un athlète francophone partage des épisodes forts de sa carrière et explique quelle place la langue française tient dans son parcours sportif et personnel. Une série proposée par l’Organisation Internationale de la Francophonie, Le Français J’Adore et FrancsJeux.com, premier site d’info dédié au mouvement sportif international francophone.
A 25 ans, la Toulousaine a déjà collectionné six médailles paralympiques depuis ses débuts aux Jeux de Turin. Elle espère quitter la compétition à Sotchi sur une dernière campagne aussi réussie que les deux premières.
FrancsJeux : Comment avez-vous débuté votre carrière en ski alpin ?
Solène Jambaqué : Mes parents m’ont mise très tôt sur les skis. Je devais avoir 2 ans. A 5 ans, j’intégrais un ski-club, dans les Pyrénées. A 6 ans, je débutais dans la compétition. Mais je n’ai pas connu le monde du handisport avant l’âge de 12 ans. Après, tout est allé très vite. J’ai rejoint l’équipe de France à 14 ans. L’année suivante, je participais à mes premiers Mondiaux. Je n’avais pas encore 16 ans lorsque j’ai disputé mes premiers Jeux paralympiques, à Turin en 2006, où j’ai ramené quatre médailles.
C’est très jeune…
C’est vrai, mais cette précocité n’est pas exceptionnelle. En handisport, on peut réussir très tôt dans le cas d’un handicap de naissance.
Qu’attendez-vous des Jeux de Sotchi ?
Les Jeux de Sotchi sont mes derniers, car mon genou commence à être fatigué. A la fin de la compétition, je sais que je vais ressentir une pointe de nostalgie. Mais ce sentiment va se mélanger avec tous un tas d’autres émotions. J’espère réussir de grands Jeux. J’ai la chance de posséder un gros mental, donc je ne crains pas la pression.
Que pensez-vous de Sotchi et de ces premiers Jeux paralympiques sur le sol russe ?
Tout a été pensé pour les athlètes. Nous y étions allés l’an passé pour les tests pré-paralympiques, mais la configuration des Jeux est encore différente et plus aboutie. Tout est au top. J’espère maintenant que les Russes vont réussir à faire de ces sites des lieux de vacances de sport d’hiver.
Que faites-vous en dehors du ski, dans votre vie non sportive ?
Je suis diplômée d’une école de kiné depuis le mois de juin dernier. Jusqu’à maintenant, je suis la remplaçante attitrée d’un cabinet à Luchon. Les autres kinés prennent des vacances quand je suis présente ! Mais je souhaite, une fois les Jeux terminés, m’investir plus pleinement dans mon métier.
Que retenez-vous de cette longue carrière de skieur ? Quels en ont été les grands moments ?
Mon premier titre de championne du monde, à 15 ans. Et ma première médaille olympique. Je retiens aussi la première fois où j’ai vu la flamme des Jeux s’allumer. Cette magie olympique, on la conserve toute sa vie.