Le Point de vue de l’athlète Episode 52 : Yohann Taberlet – Ski Alpin Handisport – France
Dans chaque épisode, un athlète francophone partage des épisodes forts de sa carrière et explique quelle place la langue française tient dans son parcours sportif et personnel. Une série proposée par l’Organisation Internationale de la Francophonie, Le Français J’Adore et FrancsJeux.com, premier site d’info dédié au mouvement sportif international francophone.
Athlète et chef d’entreprise, le skieur de Thonon-les-Bains dispute à Sotchi ses troisièmes Jeux. Double médaillé mondial en 2011 et 2013, il court toujours derrière un premier podium paralympique.
FrancsJeux : Vous avez connu un début de compétition difficile, avec une septième place en descente et une chute dans le super-combiné. Quel état d’esprit faut-il avoir, dans un tel événement, pour être capable de rebondir ?
Yohan Taberlet : Un état d’esprit conquérant. Ne jamais se laisser démobiliser. Garder toujours en tête la conviction que chaque course est une nouvelle page à écrire. Ce n’est pas toujours facile, mais il faut pouvoir passer à autre chose, après une déception, pour se projeter rapidement sur la suite. Dans le sport, il faut être capable de zapper une journée pour se préparer à la suivante.
Comment comparez-vous ces Jeux de Sotchi, vos troisièmes, avec ceux de Turin en 2006 et Vancouver en 2010 ?
L’organisation est top. Les conditions climatiques sont très difficiles depuis deux semaines, mais les Russes ont réussi à rendre les pistes à peu près skiables. Ils ont accompli un travail gigantesque. Pour moi, la réussite n’est pas encore au rendez-vous, alors que je croyais aborder ces troisièmes Jeux mieux préparés que les deux précédents. Mais cela reste de très beaux Jeux paralympiques.
On entend assez peu parler français, à Sotchi, notamment dans les annonces officielles et les commentaires des speakers…
C’est vrai, mais les Jeux paralympiques ne sont pas les Jeux olympiques. Le français a toujours été l’une des langues officielles du CIO, mais l’anglais domine au sein de l’IPC. Malgré tout, on entend beaucoup parler français dans les tribunes. La colonie de nos supporteurs compte cinquante à soixante personnes. Ils font du bruit, ils sont derrière nous. C’est le principal.